Cette installation s’appuie sur un modèle plus contemporain du destin cosmique : l’univers y apparaît comme une longue tuque ou une cloche évasée s’étirant du Big Bang au-delà de notre existence jusqu’au Grand Gel (Big Freeze). Ce schéma interprète une hypothèse vertigineuse, celle d’une expansion de l’espace-temps accélérant sa propre cadence, où l’énergie, diluée entre les astres, nous mènerait inexorablement vers l’effacement de tout ce que nous connaissons du monde. Ici interprété physiquement, des textures de fils et de textile embrouillent la surface des tuiles qui composent une grille irrégulière et arbitraire. Les repères sont décalés, les profondeurs simulées, et les contours du schéma de tissus qui les contient se chiffonnent.